Le paysage politique de la République Démocratique du Congo (RDC) se trouve actuellement marqué par des éléments insolites, avec la secte Kongo Dia Ntotila qui lance un appel inattendu au Président Félix Tshisekedi.
La secte, revêtue de noir lors de la célébration de la fête des martyrs de l’indépendance le 4 janvier, a invité le Chef de l’État à consulter les ancêtres pour assurer la réussite de son deuxième mandat.Au cours de cet événement, qui a débuté par un rassemblement à la place YMCA avant de se diriger vers le stade des Martyrs de la Pentecôte, les membres de la secte ont rendu hommage aux « soldats-ancêtres », notamment les trois combattants apparus au rond-point Kimpwanza en 1959. Ces derniers ont été salués pour leur lutte contre les forces coloniales.Les leaders de la secte, tambours et fanfares en arrière-plan, ont souligné l’importance de la consultation des ancêtres pour la paix et le développement de la RDC.
Cependant, l’appel a pris une tournure particulière lorsque les dirigeants de Kongo Dia Ntotila ont averti le Président Tshisekedi sur ce qu’ils ont décrit comme un « autre plan de colonisation et de balkanisation » de la RDC.Un des leaders a insisté sur la vigilance, affirmant que l’ennemi est déjà présent parmi le peuple congolais. De manière surprenante, ils ont rappelé au président en exercice que son deuxième mandat était en partie grâce à leur soutien et ont conseillé de ne pas prêter attention aux conseils de la diaspora, les considérant comme infiltrés.La secte a également exprimé son désir que le Président Tshisekedi se désolidarise du christianisme, suggérant que cette démarche serait essentielle pour le décollage de la RDC. Ils ont poussé plus loin en recommandant la suppression des deux Chambres du Parlement, argumentant que les fonds ainsi économisés pourraient être redirigés vers des secteurs clés tels que l’éducation et les forces armées.
En outre, la secte Kongo Dia Ntotila a pointé du doigt les églises catholique, protestantes et de réveil, les accusant d’être à l’origine de la pauvreté et des maux qui affligent le pays. Cette critique vis-à-vis des institutions religieuses souligne une vision particulière de la secte sur les sources des problèmes socio-économiques en RDC.